Association des Amis de Jean Sulivan
20 rue du Commandant René Mouchotte 75014 Paris
Jean Sulivan ou Joseph Le Marchand
1913 - 1980
Biographie
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30 octobre 1913, Naissance en pays gallo, à Montauban-de-Bretagne. Ses parents sont métayers aux « Fontaines noires » (Fontenigou). Ses racines : la terre, l'herbe et les bêtes, les arbres, les crêtes... Son héritage : la parole chevillée au corps, celle du souffle ; sa mère récite par coeur l'histoire des personnages bibliques, les psaumes, les paraboles...
1916 Son père meurt dans les champs de bataille de l'Argonne. Blessure inguérissable « Fils sans père, fils de tué. »
1919 Remariage de sa mère, « une douleur sans raison claire. » Son écriture s'ancre là : « De l'enfance à la mort, il n'y a que la déchirure du langage. »
- Petit séminaire à Châteaugiron. « Déraciné de sa terre on s'enferme dans l'amour de Dieu comme dans une tour. »
1926
- , Grand séminaire à Rennes. Il marche « à grandes enjambées » dans la théologie et se fraye son chemin de foi.
1932-1938
- , Après son ordination, il devient professeur au collège Saint-Vincent de Rennes. En même temps, il suit des cours de lettres et de philosophie à l'université «Analyser n'est presque rien, c'est éprouver qu'il faut. » Il écoute, confronte et partage ses découvertes en marchant...
Septembre 1938
- , Il fonde Renaissance spirituelle, un centre de conférences, et La Chambre noire, cinéma d'art et essai.
1945
- , Il rédige, en juin, son premier éditorial dans le quotidien La Voix de l'Ouest.
1946
1947, Il est nommé aumônier des étudiants tout en conservant ses activités au collège Saint-Vincent.
1949, Livré aux jalousies, à la bourgeoisie conservatrice et à un clergé dans le rang, il donne sa démission de l'aumônerie. Le cardinal Roques lui laisse la liberté de développer ses activités culturelles : il crée un journal, Dialogues-Ouest, dans lequel il signe A. Emry, Jean des Houches et Jacques Moreuil.
- « Le Voyage intérieur », son premier livre, paraît sous la signature de Jean Sulivan. Après, il ne cessera de publier essais, nouvelles, récits et romans. Une même impulsion à toutes ses oeuvres :« Que l'unique rêve de ta vie soit : te réveiller. »
1958,
1964, En Inde, rencontre fondamentale avec « Abhis », le bénédictin Henri Le Saux. Il parle de « la fulgurante intuition de la contingence, de l'inimportance de tout, du vide, tandis qu'une joie inexplicable se déplie, vous ouvre... »
1965, Sa mère meurt en refusant les « consolations » de la religion.
1967, Installation définitive à Paris sans les sécurités matérielles qu'il connaissait à Rennes.
1971-1974, Il ne publie rien : « Les mots flottent et ne s'emboîtent plus. » Il redécouvre l'Évangile avec un regard nouveau.
1970-1980, Il fonde et dirige la collection Voies ouvertes chez Gallimard, puis Connivence chez Desclée de Brouwer. Il écrit des chroniques « Paroles du passant » dans la revue Panorama et rédige un bloc-notes dans Messages, revue du Secours Catholique.
16 février 1980, II décède, une semaine après avoir été renversé par une voiture à Paris. « Ne craignez pas pour ceux que vous laissez. Votre mort en les blessant va les mettre au monde. »
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@2006 "Jésus simplement" mise à jour le 11/04/2006