église de Bonneval

Georges Sauvage

"Pour une prise de conscience de la spiritualité universelle"

JS n° 40 13/12/03 p. 5-6

ces pages d'Eric Edelmann ont été sélectionnées par Georges en écho à son texte su la spiritualité universelle.

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Après 3 années employées à nous exprimer sur Ieshoua sans tabou, je retiens pour moi trois références différemment typées :

  1. Jean Onimus :"Portrait d'un inconnu ", pour le naturel d'leshoua.
  2. Eric Edelman :"Jésus parlait araméen", pour les niveaux d'accueil de son témoignage. 
  3. Jean Jacob, pour son attachement à Ieshoua et sa familiarité avec la pensée de Légaut.

Chacun de nous s'en remet désormais à lui-même, à sa propre expérience, à sa propre fidélité. J'ai simplement voulu exprimer clairement ce que Légaut, me semblait-il, avait fortement suggéré sans l'expliciter.

Mais Légaut m'a ouvert également sur une réalité que j'ignorais pratiquement après toute une vie consacrée à"l'évangélisation" dans une Eglise ouverte et renouvelée par un Concile désiré et prometteur.

Relisons quelques uns de ses titres : "Travail de la foi"(1963), "L'homme à la recherche de son humanité" (19 72), "Vivre pour être"(1974), "Intériorité et engagement" (1977), "Vie spirituelle et modernité"(1992). Leur ensemble se réfère à la spiritualité naturelle et universelle, non confessionnelle. Vous avez pu lire vous-mêmes, p.8 et 9 de l'introduction à "L'homme à la recherche..." cette affirmation bien claire :

« L'auteur de ce livre est chrétien, mais il ne pense pas que les affirmations fondamentales sur lesquelles l'homme doit construire sa vie et lui donner sens relèvent nécessairement du christianisme, même si elles sont exigeantes et demandent pour développer leurs conséquences une intériorité poussée. Le christianisme a souvent aidé ces affirmations à se préciser, il les a aidées vigoureusement de son autorité au point de paraître les avoir fondées. En vérité elles sont de l'essence de l'homme.(...)

Pour se tenir debout, l'homme moderne doit reprendre son bien (...) »

« Les affirmations fondamentales sur lesquelles l'homme doit construire sa vie et lui donner sens (...), même si elles sont exigeantes et demandent pour développer leurs conséquences une intériorité poussée (...) En vérité elles sont de l'essence de l'homme (...) »

Il s'agit bien là de l'activité spirituelle caractéristique de tout être humain, constitutive de son identité humaine, universelle et diversifiée à travers toutes les sagesses humaines, éminentes et élaborées, ou simplement vécues par le commun des mortels.

Pendant les siècles de Chrétienté, puis de maintien de la prédominance des Eglises au niveau d'une religion sociologique très souvent imposée par pression familiale, cette spiritualité universelle n'était guère identifiée comme telle ; et encore moins reconnue : on parlait de "Chrétiens qui s'ignorent", de "relents", de "résurgences", voire de dérives du christianisme détenteur du monopole (1 Cor. 15, 20-28)

Depuis Descartes, paraît-il, en France du moins (et même dans le catéchisme de mon enfance), l'être humain n'était plus qu"'un être raisonnable, composé d'un corps et d'une âme" ; plus question d'esprit. Dans les médias, je n'ai jamais entendu un tenant de la laïcité revendiquer une compétence spirituelle ; cela me semble catastrophique. Correction d'importance : les émissions de la Libre-Pensée et des loges maçonniques.

Le spirituel "surnaturel", lié à un "plan divin" : Adam et Eve en Paradis Terrestre , avec privilèges et exigences dépassant ceux de leur nature ; Abraham puis Moïse détenteurs d'une Promesse assortie d'une Alliance ; le Christ de Paul et de l'Eglise créant un spirituel de référence géré par un Pouvoir religieux . Il a fallu que je rencontre Légaut, après 45 ans de vie religieuse et 35 ans de travail d'évangélisation, pour que j'apprenne à "répondre aux appels et aux exigences qui montent en moi et parfois ne sont pas que de moi". Ce n'est pas scandaleux. C'est simplement significatif.

J'ai encore tout à apprendre de l'intérieur, en voyant comment le spirituel universel a cependant fonctionné en moi, sous pavillon chrétien, à la fois handicapé, artificialisé et "colonisé" et, je le maintiens, stimulé, motivé et ensoleillé.

L'actualité qui nous rend témoins d'éveils authentiques et d'obscurantismes épouvantables me presse de m'intéresser à cette réalité fondamentale : la spiritualité universelle en son indispensable diversification et implication dans toutes les sphères de l'humain.

Georges Sauvage, 24 novembre 2003

 

05/06/01

 


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@2006 "Jésus simplement" mise à jour le 12/06/2006