Georges Vinchon
"La religion n'est pas l'homme,
mais à la surface de l'homme."
courrier paru dans JS n° 40, 13/12/2003, p. 8
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Vous devez bien penser, vous qui avez compris mon parcours spirituel et lu mes écrits, que je ne peux qu'applaudir des deux mains et approuver le texte de Georges Sauvage "De fond en comble". Je comprends aussi qu'il puisse susciter des difficultés chez certains de nos amis. En effet, (j'ai moi-même vécu ce pénible "retournement") on peut accepter, après longue réflexion, la non-divinisation de Jésus, mais toujours, on hésite, voire, on refuse d'accepter les conséquences logiques et ultimes. On renâcle parce qu'on est trop marqués par notre passé (ou notre présent) religieux. On pressent que la rupture va être définitive et l'on s'angoisse. On le connaît bien, ce passé, mais l'avenir fait peur. Car la conséquence de notre raisonnement semble terrible. Et Georges l'a parfaitement exprimée : nous ne sommes plus chrétiens, au sens religieux du terme, puisque nous ne centrons plus notre vie sur un Dieu (Homme divinisé), mort pour nos péchés et assis à la droite du Père, pour juger les vivants et les morts, après une résurrection hypothétique et plutôt légendaire et une Ascension douteuse.
Cela a deux conséquences qu'il faut assumer.
1 - Le christianisme, la culture chrétienne sont une réalité historique qui nous a formés, nous et une bonne partie de l'humanité. Une réalité faite d'ombres et de lumière qui a fait ce que nous sommes. Il faut les accepter tels quels. On ne peut rejeter le beau et le bon sous prétexte qu'il y a eu aussi du mauvais. C'est un enseignement de Jésus - parabole du bon grain et de l'ivraie -.
2 - Jésus - l'homme Jésus - né et mort comme un homme, nous apporte infiniment plus que son ombre divinisée. Il nous apprend à être des hommes et des femmes. Et sans passer par l'intermédiaire déformant de la religion.
Il y a beaucoup à dire sur ce sujet et j'y réfléchis beaucoup en ce moment. Je vous en ferai part ultérieurement. Georges y fait une brève allusion à la fin de son article.
La religion n'est pas l'homme, mais à la surface de l'homme. En physique, on dirait : « C'est un phénomène de surface. » Toutes les religions nous en donnent des preuves. Et comme le laisse entendre Georges, nous assistons (depuis déjà un bon moment) à un véritable "matraquage" médiatique très éloigné de Jésus.
De Georges VINCHON : 3 allée des Chênes 45100 ORLEANS
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