Des membres du réseau

 "Jésus simplement "

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Agnès Munier a été l’animatrice du réseau “ Jésus simplement ”. Elle a édité des bulletins mensuels où elle confia aux autres membres la façon dont elle se sent touchée par Jésus  [1] :

- Ce que Ieshoua dit de l’amour - “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ” - suppose de s’aimer soi-même pour pouvoir aimer l’autre authentiquement.

- Ieshoua est cet homme qui à travers son expérience de vie (nous n’en connaissons pratiquement rien dans le détail) a été amené à découvrir en lui ce trésor qui est en chaque être. Il a une étonnante capacité à “ voir ” l’autre, au delà de ses handicaps physiques ou psychologiques. Sa présence, son regard, sa bienveillance inconditionnelle font se dresser debout ceux qui n’ont plus rien à perdre, ceux qui ne peuvent plus continuer à faire semblant.

- Jésus a eu un chemin de fidélité intérieure. Issu d’un milieu très religieux et d’une tradition forte, mais devenant de plus en plus lucide, il s’est positionné de plus en plus clairement et fortement, en décalage avec la lettre des lois religieuses, pour être à l’écoute de la vie, du désir de vivre, de la fragilité de l’être, et pour faire passer ce respect de la vie avant les observances religieuses. La religion doit être un moyen pour accéder à cette expérience du  “ reliement ” au divin et donc d’ouverture à la vie en plénitude.

- Ieshoua a accédé progressivement à une liberté intérieure qui lui a permis de dépasser les conditionnements, tabous, conformismes, normes de son univers culturel, et de prendre fortement position : “ Eh bien, moi, je vous dis… ”.

- Jésus invite les hommes à prendre des risques et à lâcher leurs sécurités pour être fidèles à la quête d’autre chose qui sourd au fond d’eux-mêmes (“ le jeune homme riche ”).

- Il nous invite à un travail de lucidité, de désencombrement, de simplification, pour retrouver la spontanéité, l’émerveillement des enfants, et en même temps leur fragilité, leur innocence (“ Si nous ne redevenez pas comme des enfants… ”).

- Ieshoua est dans l’authenticité, c’est-à-dire le minimum d’écart entre ce qu’une personne dit, ce qu’elle fait et ce qu’elle est. La fidélité à répondre à ce qui s’impose à lui, à ce qui l’anime de l’intérieur, va le conduire à l’affrontement avec le pouvoir religieux et à la mort.

-  Enfin, c’est un homme de convivialité : il est l’homme de la table, non de l’autel.

Un autre membre du réseau  Jésus simplement , Jacques Rivet, insiste sur la nécessité pour l’homme de prendre en main sa vie et de ne pas considérer Dieu comme un magicien : “ l’homme seul, nu, face à lui-même, ne s’abrite plus derrière un Père Tout-Puissant, un Christ salvateur : il est en charge de son destin, responsable de son devenir ”[2]. Il rejoint en cela la recommandation faite naguère par un jésuite “ Prier comme si tout dépendait de Dieu, mais agir comme si tout dépendait de moi ”.

Etienne Godinot


[1] Agnès Munier , Jésus simplement, n° 6 du 18 octobre 1996.

[2] Jacques Rivet lors d’une rencontre du mouvement “ Jésus simplement ” à Mirmande, du14 au 19 septembre 2001.

[3] Etienne Godinot, “ Habiter le moment présent ”, La Croix du 19 août 2004.

[4] Emile Gillabert – Paroles de Jésus et sagesse orientale, Ed. Dervy, 1997, p. 12 et 17.

[5] Elaine Pagels – Les évangiles secrets, Ed. Gallimard, 1982, p. 45.

[6] Edgar Morin, Le Monde des religions, n° 8, nov.-déc. 2004, p. 50.

[7] Bernard Feillet Rencontre à l’Aube, centre où travaillait Louis Evely, 2003.

[8] Jean Jacob, livret diffusé en 1999, p. 49.

[9] Marie-Emile Boismard -Faut-il encore parler de “ résurrection ” ?, Ed. Cerf, 1995, p. 162.

[10] Raimon Panikkar – Entre Dieu et le cosmos, Ed. Albin Michel, 1998, pp. 94 et 95.

[11] Georges Sauvage, Jésus Simplement, n° 35, p. 5.

[12] Daniel Marguerat et Denis Muller – Mourir…, et après ?, Ed. Labor et Fides, 2004, p. 75.

[13] Etienne Godinot, “ Gandhi n’est pas mort ”, La Croix du 1er février 1978.

 


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@2006 JS "Jésus simplement" mise à jour le 11/04/2006